Les migrants et leurs enfants deviennent des voisins, des amis, des parents. Je les ai rencontrés dans mon entourage, dans la rue,
dans leur commerce, dans des associations confessionnelles ou
culturelles, dans des réseaux d’aide aux demandeurs d’asile ou
encore dans les lycées qu’ils fréquentent. Venus d’ailleurs, ils
héritent de leur culture d’origine et s’accoutument aux habitudes
françaises. Devant les décors peints que j’ai transportés à travers le
pays, je leur ai demandé de se mettre eux-mêmes en scène dans leur double appartenance. Au cours d’un entretien enregistré chacun a raconté son histoire. Les
textes qui accompagnent mes images sont l’écho de leur voix présenté en
un court récit.